Ma proposition révèle l’idée de l’onde s’inspirant des mouvements métaphoriques de soulèvement du sol. Les formes de l’architecture se modulant selon ces stratégies conceptuelles.
Accumulation, strate, dépôt, ligne de faille, sédiment.
L’onde avance comme une vague sillonnant la masse sonore d’empreintes et d’arabesques. Je parcours cette image oscillante, prélevant dans sa présence, des rapports à instaurer entre l’architecture et les fonctions du bâtiment.
Pour l’élaboration de l’idée de ce projet, je m’intéresse à cette manifestation du sonore liée à la forme dans la préséance du visible et aux procédures architecturales déployées qui m’interpellent par leurs nouveaux modes d’accès du regard, tissant des liens entre surface, transparence, ouverture et fluidité.
Un bloc de granit noir et poli, traversé de part en part de multiples lignes. Configuration de l’onde découpée dans la masse, superposition de lamelles d’écriture visibles et invisibles. Intervalle, transparence.
Je retrouve dans cette image fragmentée le mouvement des strates terrestres en dépli, en même temps que je découvre la course de l’onde sonore dans l’inscription de sa déformation et de son ébranlement produit dans la pierre.
Il y a dans cette idée, l’approche contrastée de l’immobilité de la sculpture telle que je la pratique, avec l’image mouvante des données, dans cette transcription graphique de l’onde.
Exploitation de la minceur et de l’ouverture. L’expérience résulte d’un mouvement répété, cartographié dans le bloc, en fines couches de béance et d’opacité. Lire dans le noir lustré du granit, l’expression des formes de l’espace et du temps.
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Photos: Michel Dubreuil
Granit, corten
